fiche de lecture de L'Etranger

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I)  Présentation de L'Auteur

A) Biographie

Albert Camus est né en 1913, à Mondovi, en Algérie. Son père, simple ouvrier agricole, meurt en 1914, lors de la Bataille de la Marne. C’est à Alger, dans le quartier populaire de Belcourt, qu’Albert Camus passe son enfance et son adolescence, sous le double signe, qu’il n’oubliera jamais, de la pauvreté et de l’éclat du soleil méditerranéen. Boursier au lycée Bugeaud, Camus va découvrir la philosophie grâce à son professeur Jean Grenier, qui deviendra son maître et son ami. Après le bac, il commence des études de philosophie qui le mèneront, malgré la maladie, jusqu'à la licence. Il fonde le théâtre du travail et écrit avec trois amis, sa première pièce la Révolte dans les Asturies qui sera interdite (mais éditée à Alger, en 1936).

Journaliste au quotidien du Parti Communiste et à Alger-Républicain (1938), il se marie en 1940 et milite pendant la seconde guerre mondiale dans un mouvement de résistance.

En 1942, Gallimard accepte de publier L'Etranger et le Mythe de Sisyphe. En lisant le manuscrit de L'Etranger, Jean Paulhan et les membres du comité de lecture de Gallimard ont pressenti la naissance d'un grand écrivain. Avec l'Etranger, Albert Camus accède à la célébrité. La critique salue en Meusault, personnage central de l'Etranger, un "héros de notre temps".

En 1943, Camus rencontre Sartre. Puis il travaille comme journaliste à Combat qui est diffusé clandestinement et devient lecteur chez Gallimard. Il refuse l'étiquette d'existentialiste qu'on lui prête. En 1951, il défend dans un nouvel essai, L'Homme révolté, une conception très personnelle de la lutte sociale et politique. Lorsque surviennent les événements d’Algérie, Albert Camus hésite entre l'attachement à sa terre natale et la légitimité des revendications algériennes : il s'enferme dans le silence.

En 1956, il publie la Chute , œuvre pessimiste et déroutante. Le ton y est amer et révèle un scepticisme ironique

Prix Nobel l'année suivante, à 44 ans, il devient un modèle pour toute une génération qui admire cet humaniste conciliant la pensée sans complaisance et l'action généreuse.

Albert Camus est mort en 1960, sur une route de l'Yonne, dans un accident de voiture, aux côtés de son ami Michel Gallimard, neveu de Gaston Gallimard. Ce 4 janvier 1960, à 13H55, la voiture dans laquelle il se trouvait, s'est écrasée contre un arbre. On retrouva dans le véhicule le manuscrit inachevé du Premier Homme, un récit autobiographique sur lequel il travaillait.

B) Bibliographie

 

En 1944 et en 1945, il publie respectivement Le malentendu et Caligula et porte l’absurde au théâtre. En grand résistant et révolté par nature ; Albert Camus devient membre actif du mouvement Combat et anime, après la libération, le journal qui portera le même nom.

Après « le cycle de l’absurde », Camus est obsédé par le « cycle de la révolte et de la solidarité » qui se manifeste en 1947 par la publication de La Peste, en 1948 L’Etat de siège, et en 1949 Les justes ; En 1951 L’homme révolté (essai) consacre la rupture entre Jean Paul Sartre et lui, consécutive surtout à leurs divergences sur la notion d’existentialisme.

En 1956, il écrit La chute où il explique les raisons de son éloignement de la philosophie existentialiste.

En 1957, il publie un recueil de nouvelles : L’exil et le royaume. Cette même année, il reçut le prix Nobel de littérature pour, dit-on, « avoir mis en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes ».

Le 04 janvier 1960, il meurt dans l’absurdité totale, c’est-à-dire dans un accident de voiture, imprévisible manifestation du Destin, alors qu’il écrivait Le premier homme qui sera publié à titre posthume en 1994. Cette mort brutale, comme par ironie, l’a frappé comme pour lui rappeler le fondement de sa pensée philosophique : l’absurde.

C)    La philosophie de l’absurde

Sans s’empêtrer dans un débat philosophico-littéraire, l’étude du thème de l’absurde ne sera abordée que dans un contexte littéraire et, en rapport avec la pensée camusienne dans L’étranger.

1).    Essai de définition

Le terme peut être compris comme ce qui n’a pas de sens, c’est-à-dire le non-sens de la vie qui pose le problème de l’existence et de la nécessité de vivre. En effet, ce qui est absurde c’est de « faire les gestes que l’habitude commande » pour conserver la vie, en contradiction avec la mort qui serait ainsi le geste inhabituel qui anéantit l’élan de l’homme. Le suicide, par exemple, est un geste absurde de l’être qui, selon Camus, veut « mourir volontairement (…) » ; ce qui, pour lui « (…) suppose qu’on a reconnu, même instinctivement, le caractère dérisoire de cette habitude, l’absence de toute raison profonde de vivre, le caractère insensé de cette agitation quotidienne et l’inutilité de la souffrance ». Meursault dans L’étranger se débat dans ce « cycle de l’absurde » de l’existence.

Dans la deuxième moitié du 20ème siècle, Ionesco parle de l’absurde comme relevant d’un caractère illogique et inerte de l’existence. La preuve de l’absurde, c’est de poser une équation dont le résultat positif ne se justifie que dès lors qu’il est prouvé que sa négation aboutit à une contradiction.

Exemple 1 : le raisonnement mathématique absurde

            X est positive parce que s’il était négatif, X ne serait pas  positif.

Exemple 2 : Le raisonnement juridique absurde

            Une loi est nécessaire parce que son absence serait chaotique.

Exemple 3 : Le raisonnement philosophique absurde = le syllogisme absurde.

            « Tous les chats sont mortels

            Socrate est mortel

            Donc Socrate est un chat »

En réalité ce n’est pas le monde qui est absurde, mais les rapports conflictuels entre l’essence et l’existence, c’est-à-dire entre Dieu et les hommes, la vie et la mort ; bref, la contradiction née de l’enchaînement des choses naturelles et du caractère mécanique de l’existence. L’absurde c’est aussi l’impossible coexistence entre la raison qui nous a été donné « tel qu’il nous faut assumer les grandes vertus, celles du tout ou du rien », selon Albert Camus, et l’irrationnel qui n’est rien d’autre que l’innommable qui peut être aussi Dieu, ou encore une quelconque entité supérieure : Qui sait ? Qui peut en être sûr ? Ces interrogations mènent à l’absurdité de la vie. L’absurde devient alors « (…) leur seul lien. Il les (la raison et l’irrationnel) scelle l’un à l’autre comme la haine seule peut river les êtres… L’irrationnel, la nostalgie humaine et l’absurde qui surgit, (…) voilà les trois personnages du drame qui doit nécessairement finir avec toute la logique dont une existence est capable ».

2.    Camus et la philosophie de l’absurde

Pour mieux comprendre la philosophie de l’absurde chez Camus, Jean Paul Sartre explique : « Le mythe de Sisyphe vise à nous donner la notion de l’absurde et  L’Etranger veut nous donner le sentiment de l’absurde » (Explication de « L’étranger », p.102) ; Albert Camus lui, dira : « Mais ce qui est absurde, c’est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme. L’absurde dépend autant de l’homme que du monde. Il est pour le moment leur seul lien » (Le mythe de Sisyphe, p. 113)

Il avait fallu donc attendre le mythe de Sisyphe pour que Camus fît de l’absurde la doctrine de sa philosophie. Cet essai lui a permis de passer de l’étrangeté de l’existence à l’absurdité de la vie.  La philosophie de l’absurde a obligé Camus à se détacher de l’existentialisme. En effet, pour lui l’homme doit être un être révolté contre le sentiment de l’absurde qui serait l’aspect hasardeux et gratuit de l’existence : « (…) un jour seulement, le « pourquoi » s’élève et tout commence dans cette lassitude teintée d’écoeurement». Ce sentiment naturel d’étrangeté, comme celui qui poursuit Meursault ainsi que le désir de combattre « l’hostilité primitive du monde » fonde l’attachement de Camus à la notion de l’absurde. Les jours se poursuivent et s’étirent dans la platitude de l’ennui et de la monotonie posant, dès lors chez Camus, la nécessité de vivre ou non. Parlant de l’Etranger, Jean Paul Sartre dira dans l’Explication de l’Etranger (qu’on peut lire  dans Situations I (Paris, Gallimard, 1947, pp 120-121) et dans Cahiers du sud, n°253, février 1943, pp 189-206) : « Dans ce monde qu’on veut nous donner comme absurde et dont on a soigneusement extirpé la causalité, le plus petit incident a du poids, il n’en est pas un qui ne contribue  à conduire le héros vers le crime et vers l’exécution capitale ». Et le sentiment de l’absurde surgit de la certitude de voir le temps anéantir l’homme par la mort, cette étrange fatalité qui explique l’absurdité de « ce côté définitif de l’aventure ». Camus alors pose le problème de l’absurde « sous l’éclairage mortel de cette destinée (où) l’inutilité apparaît ». De ce point de vue, la raison devient un atout insignifiant pour comprendre ce monde absurde « peuplé d’irrationnels » et, où « aucune morale, aucun effort ne sont à priori justifiables dans les sanglantes mathématiques de notre condition ». Ce qui nécessite donc chez lui la révolte de l’homme face aux « attitudes d’évasion » comme le suicide qui prétend anéantir la conscience et « le suicide philosophique des existentialistes » comme Jaspers, Chestov, Kierkegaard dont la pensée fut d’annihiler toute volonté de Dieu qui sublime l’irrationnel en faisant de l’absurdité une éternité existentielle. Albert Camus pense par ailleurs que le comportement de l’homme face à l’absurde est d’appréhender la vie telle qu’il le conçoit, car dit-il : « je tire de l’absurde trois conséquences qui sont ma révolte, ma liberté, ma passion. Par le seul jeu de ma conscience, je transforme en règle de vie ce qui était invitation à la mort – et je refuse le suicide ».

Cette conception très aiguë de l’absurde traverse toute l’œuvre d’Albert Camus, notamment L’étranger où le personnage central, Meursault est poursuivi par la hantise de l’existence, partagée entre la vie et la mort, la passion de la révolte et l’immobilisme, la liberté et la condamnation, l’innocence et la culpabilité, bref la justice et l’injustice, etc. ; le tout vécu, par lui, dans l’indifférence totale et le nihilisme de Dieu.

3.    les manifestations de l’absurde dans L’œuvre

Le récit de l’étranger se lit, sans doute, par les actions d’un personnage - du moins celles qui l’anéantissent -  dont le comportement se mesure à la nature monotone du cadre spatio-temporel à l’intérieur duquel il s’ennuie comme un être perdu ou abandonné, et qui se complaît dans l’indifférences face aux évènements malheureux qui s’enchaînent et s’imposent à lui. Un bref résumé de l’œuvre, ainsi qu’une étude de la psychologie du personnage permettra peut-être de mieux illustrer l’absurde Chez Camus.

Meursault est à « la quête instinctive des sensations élémentaires » qui lui sont étrangères. Il reste confiné dans son indifférence, partagé entre le goût de vivre et la certitude de l’imminence de sa mort. C’est le type de personnage absurde qui est étranger à tout, y compris à sa propre personnalité. L’absence de foi et de confiance, voire de conscience à la nécessité de vivre ou de mourir maintient ce personnage que les expériences existentielles accumulées ont rendu bizarre et incohérent,  dans l’absurdité de la vie. Ce qui frappe chez lui, c’est aussi l’extraordinaire simplicité formelle avec laquelle il aborde les évènements les plus chaotiques de sa vie, comme la mort de sa mère, ses ébats avec Marie sur la plage, le meurtre de l’arabe, sa condamnation à mort, etc. A travers lui se lit l’existentialisme absurde de Camus ; car le rejet de Dieu, de l’être, et même du monde, que Meursault considère  et range dans les commodités de l’homme, constitue des paliers du « cycle de l’absurde ». En effet, pour lui, rien n’a de sens, tout se justifie dans l’indifférence. Il ne connaît pas l’affection, ni l’émotion, encore moins le sentiment ; il s’étonne de voir les autres s’émouvoir de sa situation : « ils avaient tous beaucoup de peine pour moi », dit-il. Ce qui est donc absurde c’est cette banalisation de la vie, ce sont les silences de l’Essence et de l’Existence face à ses expériences périlleuses qui l’ont mené dans le couloir de la mort. En choisissant ainsi l’économie des mots comme moyen de communication, il s’est davantage enfoncé dans le « cycle de l’absurde ».  C’est pourquoi aux questions des autres il répond vaguement : « .j’ai dit « oui » pour n’avoir plus à parler ». Mais ce qui plus étonne Meursault, c’est l’extrême dextérité avec laquelle les avocats mentent à son sujet. Ce qui l’installe dans l’ennui, la solitude, l’étrangeté, l’indifférence qui sont des manifestations de l’absurde.

Enfin le comble de l’absurde c’est sa ferme conviction d’avoir été condamné moins pour avoir été coupable de meurtre que d’avoir « enterré sa mère avec un cœur de criminel ».

II) ETUDE DE L'OEUVRE

A) RESUME DE L'OEUVRE

Première partie

Meursault, le narrateur, est un jeune et modeste employé de bureau habitant Alger. Le récit commence le jour de la mort de sa mère. Au petit matin, il reçoit un télégramme de l'asile de vieillards de Marengo, situé à quatre-vingt kilomètres d'Alger lui annonçant son décès. Elle y séjournait depuis trois ans.
Meursault demande et obtient un congé de quarante huit heures et va déjeuner chez Céleste, un restaurant où il a l'habitude d'aller.
Vers deux heures de l'après-midi, il prend l'autobus. Il fait chaud, Meursault dort pendant presque tout le voyage. L'asile étant à deux kilomètres du village, Meursault termine le trajet à pied. Après les formalités, il a une entrevue avec le directeur de l'asile, qu'il écoute d'une oreille distraite. Ce dernier lui indique que sa mère n'était pas malheureuse à l'asile. Il lui annonce également que l'enterrement religieux est fixé au lendemain matin.
Puis Meursault se rend dans une salle blanchie à la chaux où se trouve entreposé le corps de sa mère mais il refuse de voir le corps . Il a une conversation avec le concierge. Cet homme bavard lui raconte sa vie et lui propose de dîner au réfectoire. Meursault, décline l'invitation. Le concierge lui offre alors un café au lait que Meursault accepte.
Puis a lieu la veillée, interminable : les amis de sa mère, tous semblables, y assistent. Ils s'installent autour du cercueil et laissent échapper des bruits bizarres de leurs bouches édentées. Une vieille femme pleure sans cesse. Meursault a la désagréable impression que ces vieillards sont là pour le juger.
Le jour se lève. Meursault admire la beauté de ce nouveau matin. Après une toilette rapide et un nouveau café au lait que lui a préparé le concierge, le narrateur se rend chez le directeur où il accomplit de nouvelles formalités administratives. Puis le cortège funèbre se rend vers l'église du village, située à trois quarts d'heure de marche. Un vieillard suit péniblement le cortège, il s'agit de Thomas Pérez, un compagnon d'asile de la mère de Meursault. les voisins se moquaient d'eux en les appelant "les fiancés". La chaleur est insoutenable. L'enterrement défile comme un songe dans l'esprit de Meursault : l'église, le cimetière, l'évanouissement du vieux Pérez, l'attente, puis la joie quand l'autobus le ramène enfin à Alger.
Meursault a enterré sa mère sans larmes et n'a pas voulu simuler un chagrin qu’il n’éprouvait pas.

A son réveil, le samedi, Meursault essaye de comprendre le mécontentement de son patron : deux jours de congé pour l'enterrement de sa mère, puis les deux jours de week-end, cela fait quatre jours d'absence. Désœuvré, Il décide d'aller se baigner au port. Il y rencontre par hasard Marie Cardona, une ancienne dactylo de son bureau dont il avait "eu envie à l'époque". Ils nagent, s'amusent dans l'eau. Leurs corps s'effleurent. Puis ils s'endorment ensemble sur une bouée, Meursault posant sa tête sur le ventre de Marie. Quand ils se rhabillent, Marie découvre, en voyant sa cravate noire, que Meursault est en deuil. Elle montre sa surprise lorsqu'elle apprend qu'il a perdu sa mère la veille. Le soir, ils vont au cinéma voir un film de Fernandel. Pendant la séance il lui caresse les seins et l'embrasse. Ils passent la nuit ensemble. Le dimanche matin elle part avant son réveil. Meursault reste au lit toute la matinée à fumer des cigarettes. Le midi il fait cuire des œufs et les mange à même le plat. Désœuvré, il passe tout l’après-midi à son balcon, et observe les allées et venues des gens de son quartier. Le soir, "j'ai pensé que c'était toujours un dimanche de tiré, que maman était maintenant enterrée, que j'allais reprendre mon travail et que, somme toute, il n'y avait rien de changé".

Le lundi, Meursault retourne au bureau. Après une matinée banale, il déjeune comme d'habitude chez Céleste avec son collègue Emmanuel. Puis sieste chez lui, et retour au bureau en tram, où il travaille "tout l'après-midi"; le soir, le plaisir simple de rentrer chez lui en marchant le long des quais.
Dans l'escalier de son immeuble, Meursault rencontre le vieux Salamano, son voisin de palier, accompagné de son chien, un épagneul couvert de croûtes, qui ne le quitte pas, et qu'il injurie ; cela fait huit ans que Meursault assiste quotidiennement à cette scène immuable. Puis dès qu'il a quitté Salamano, son autre voisin de palier, Raymond Sintès, l'invite à venir "manger un morceau" avec lui ; soupçonné d'être un souteneur, ce voisin a mauvaise réputation. il porte ce soir-là un pansement à la main : il s'est fait blesser au cours d'une rixe dont il fait le récit. Raymond Sintès se confie à Meursault : l'homme avec qui il s'est battu est le frère d'une femme qu'il "entretient ", et qu'il veut punir parce qu'il s'est aperçu " qu'il y avait de la "tromperie". Il veut lui écrire une lettre, pour la faire revenir, et ensuite l'humilier. Il demande à Meursault de rédiger cette lettre et ainsi l'aider à réaliser sa vengeance. Meursault l'écrit. Raymond est satisfait et reconnaissant : "Maintenant, tu es un vrai copain".

La semaine s'achève. Meursault a bien travaillé. C'est samedi, il retrouve Marie. Ils prennent le bus pour aller à la plage située à quelques kilomètres d'Alger. Le soleil ; l'eau, le goût du sel, et les jeux amoureux dans les vagues : " Sa langue rafraîchissait mes lèvres et nous nous sommes roulés dans les vagues pendant un moment." Tous deux reviennent chez Meursault : "J'avais laissé ma fenêtre ouverte et c'était bon de sentir la nuit d'été couler sur nos corps bruns".

Le dimanche matin, Marie est restée. Elle souhaite savoir si Meursault l'aime ? Il lui " a répondu que cela ne voulait rien dire, mais qu'il (lui) semblait que non." Marie a eu l'air triste, puis la bonne humeur est revenue. C'est à ce moment-là, qu'ils entendent les bruits d'une dispute chez Raymond ; celui-ci frappe une femme en l'injuriant. Meursault et marie sortent sur le palier. L'arrivée d'un agent met fin à la dispute. La fille accuse Raymond d'être un souteneur, ce qui lui vaut d'être convoqué au commissariat.

Après le départ de Marie, vers 13 heures, Meursault dort un peu. Puis Raymond vient le voir. Il est heureux de sa vengeance et lui demande de venir témoigner. Meursault accepte. Ils sortent ensemble l'après-midi. Meursault trouve que "c'est un bon moment". À leur retour, ils trouvent Salamano sans son chien. Le vieil homme est complètement désemparé et leur explique comment celui-ci s'est sauvé. Les deux hommes le rassurent et lui indiquent que le chien a pu s'égarer, mais qu'il allait revenir.

Le soir, Salamano vient rendre visite à Meursault,. "Puis il m'a dit : "Bonsoir". Il a formé sa porte et je l'ai entendu aller et venir. Son lit a craqué. Et au bizarre petit bruit qui a traversé la cloison, j'ai compris qu'il pleurait. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à maman".

Meursault est au bureau et Raymond l'appelle pour les inviter lui et Marie à passer le dimanche suivant chez un ami, dans un cabanon au bord de mer, près d'Alger. Raymond lui indique aussi que toute la journée un groupe d'Arabes l'a suivi, parmi lesquels se trouvait le frère de son ancienne maîtresse.

Peu après le patron de Meursault le convoque. Il propose de l'envoyer à Paris où il envisage de créer une agence. Meursault montre peu d'enthousiasme et son patron lui reproche son indifférence et son manque d'ambition.

Le soir Marie vient chercher Meursault et lui demande s'il veut se marier avec elle. Meursault lui explique que cela n'a aucune importance et que si elle désire ils peuvent très bien se marier. Puis les deux amants se séparent car Marie " avait à faire".

Dîner chez Céleste, à la même table qu'une petite femme affairée qui a un comportement d'automate. De retour chez lui, sur le pas de la porte, Meursault retrouve Salamano, qui lui annonce que son chien est définitivement perdu. Ils évoquent le chien, puis Salamano parle de sa jeunesse, de son ambition d'alors, de sa femme et de chien qu'il avait acquis à la mort de celle-ci. Puis il évoque la mère de Meursault : dans le quartier, on l'a mal jugé quand il l'a mise à l'asile, mais lui, Salamano, connaissait bien Meursault et il savait qu'il aimait beaucoup sa mère. Pour la première fois depuis qu'ils se connaissaient, les deux hommes échangent une poignée de main.

Le dimanche. Marie appelle Meursault et le réveille. Ils frappent ensuite à la porte de Raymond. La veille, Meursault a témoigné au commissariat que la fille avait "manqué" à Raymond. Marie est heureuse de passer la journée au bord de la mer avec Meursault. Au moment où ils vont prendre l'autobus, Raymond aperçoit sur le trottoir d'en face un groupe d'Arabes (dont le "type" de Raymond) qui les regardent. Ils prennent l'autobus pour se rendre chez l'ami de Raymond, Masson, un grand gaillard sympathique. C'est en plaisantant qu'ils arrivent au cabanon de Masson, situé à l'extrémité de la plage. Il attend ses invités en compagnie de sa femme, une "petite femme ronde à l'accent parisien". Masson, Meursault et Marie partent se baigner. Meursault et Marie nagent ensemble (« nous nous sentions d'accord dans nos gestes et dans notre consentement") puis s'allongent au soleil. Le déjeuner est arrosé, il est encore tôt et l'éclat du soleil sur la mer est insoutenable. Pendant que Marie aide Mme Masson à faire la vaisselle, Meursault, Raymond et Masson vont se promener sur la plage. Tout au bout, ils aperçoivent soudain deux Arabes. "C'est lui", dit Raymond reconnaissant son adversaire. Raymond frappe " son type" et Masson s'occupe de l'autre. Meursault ne prend pas part à la bagarre. L'un des Arabes a tiré un couteau, Raymond est blessé, sans gravité. Il part se faire soigner chez un médecin. Meursault, lui, reste avec les femmes. A son retour, vers une heure et demie, Raymond retourne sur la plage, Meursault l'accompagne. Les deux Arabes sont encore là, allongés près d'une source. Raymond provoque son adversaire mais Meursault, par précaution, l'oblige à lui remettre son revolver. Les deux Arabes se retirent tranquillement. La chaleur est insoutenable. A peine de retour au cabanon, Meursault éprouve le besoin de revenir se promener sur la plage, et il se dirige vers le coin ombragé de la source pour y trouver un peu de fraîcheur. Le "type" de Raymond est revenu. Du fait du soleil écrasant, Meursault va vivre la suite des événements dans une espèce de semi-conscience ; il serre le revolver de Raymond dans sa poche, envisage de faire demi-tour, mais sent la plage "vibrante de soleil" qui se presse derrière lui ; l'Arabe tire son couteau, la lumière gicle sur l'acier ; les yeux aveuglés de sueur, la main de Meursault se crispe sur le revolver, le coup part. "C'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur".

Deuxième partie

Meursault est arrêté et subit plusieurs interrogatoires au commissariat, puis chez le juge d'instruction. Trouvant son affaire " très simple" Meursault ne juge pas utile de prendre un avocat. On lui en désigne un d'office. Il questionne Meursault sur sa mère et les sentiments qu'il avait pour elle. Les propos à la fois sincères et naïfs de Meursault gênent son avocat. Nouvel interrogatoire chez le juge. Il lui demande lui aussi s'il aimait sa mère. Il souhaiterait également comprendre pourquoi il a attendu entre le premier et les quatre autres coups de feu. Meursault ne manifeste aucun regret, et reste muet. Le juge, lui, est fébrile. Il invoque Dieu et le Christ et brandit un crucifix. . L'instruction, va durer onze mois. Maintenant que l'avocat y assiste, Meursault a l'impression d'en être un peu exclus " Le juge discutait des charges avec mon avocat. Mais en vérité, ils ne s'occupaient jamais de moi en ces moments-là".

Le jour de son arrestation, Meursault se retrouve enfermé avec d'autres prisonniers. Puis très vite, il se retrouve seul dans une cellule. De sa fenêtre, il peut voir la mer. Visite de Marie au parloir. Le bruit des autres conversations de prisonniers couvre les paroles de Marie. Meursault a du mal à se concentrer. Il ne lui répond que par des monosyllabes. Pourtant, il aimerait tant la prendre dans ses bras.

Puis Marie lui envoie une lettre, ce sera l'unique. Meursault souffre au début de cette privation de liberté. La mer lui manque, il a envie de cigarettes, il a des désirs de femme. Puis il s'habitue peu à peu aux privations et ne se trouve "pas trop malheureux". Pour tuer le temps dans sa cellule : il dort, il lit, il songe à ses souvenirs, et lit et relit un fait divers trouvé par hasard sur un vieux morceau de journal sous son matelas. Un soir il se regarde dans le miroir de sa gamelle : " Il m'a semblé que mon image restait sérieuse, alors même que j'essayais de lui sourire."

Le procès aux assises a lieu en juin. "Les débats se sont ouverts avec, au dehors, tout le plein de soleil." .Le matin, Meursault se confie à un gendarme et lui avoue l'intérêt qu'il éprouve à assister à un procès. Il n'a jamais eu l'occasion d'y participer. La salle du tribunal est bondée. On se presse pour le voir. Meursault découvre l'assistance depuis son box d’accusé. il y a les jurés alignés comme sur une banquette de tramway, les journalistes, la cour, les témoins. Les rires, la fébrilité qui règne dans cette salle, et les conversations semblent l'exclure : il se sent de trop.

Entrée de la cour. La séance débute par des questions administratives, puis c'est l'énoncé des faits. Le président interroge Meursault sur sa mère, sur le meurtre de l'Arabe. Les témoins défilent les uns après les autres : le directeur de l'asile, le concierge, Thomas Perez. Le tribunal apprend que Meursault n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère, qu'il a refusé de la voir une dernière fois, et qu'il a fumé dans la morgue. La salle est déconcertée, le procureur, lui, savoure sa victoire. Céleste, vient à la barre et peut juste confier que ce qui arrive à Meursault est un "malheur" ; il ne peut en dire plus. Harcelée par le procureur, Marie avoue que sa "liaison irrégulière" avec Meursault date du lendemain de l'enterrement, et qu'ils sont allés le soir même de leur rencontre voir un film de Fernandel. Puis elle craque, parce " qu'on la forçait à dire le contraire de ce qu'elle pensait." Le procureur en conclut "que le lendemain de la mort de sa mère, cet homme prenait des bains, commençait une liaison irrégulière et allait rire devant un film comique." Le tribunal accorde ensuite peu d'attention aux témoignages de Masson et de Salamano. Puis l'avocat général révèle à la cour que Raymond est un "souteneur" ; Meursault a écrit la lettre qui est à l'origine du drame, il a fourni un témoignage de complaisance en faveur de Raymond : ces deux hommes sont complices, et le crime de Meursault est évidemment un crime crapuleux. Les derniers propos du procureur sont accablants : "J'accuse cet homme d'avoir enterré sa mère avec un cœur de criminel". L'avocat proteste. A la réaction de son avocat, Meursault comprend que le procès tourne mal. Puis l'audience est levée, Meursault regagne sa cellule.

Meursault se sent exclu de ce procès, aussi bien des plaidoiries de son avocat que celles du procureur. Il assiste au procès comme s'il y était étranger. On parle de lui, mais sans jamais lui demander son avis. Quelques points cependant éveillent son intérêt. Ainsi le procureur qui l'accuse d'avoir prémédité son crime. : L’indifférence qu'il a manifestée à la mort de sa mère prouve son "insensibilité». Le procureur va même jusqu'à assimiler son crime à celui du parricide qui sera jugé le lendemain : Meursault est un monstre, qui n'a "rien à faire avec une société" dont il méconnaît "les règles les plus essentielles". Emporté par sa démonstration, le procureur réclame la tête de l'accusé. Le président demande ensuite à Meursault s'il souhaite apporter un commentaire. Pour la première fois, l'accusé demande la parole. Il indique qu'il n'avait pas l'intention de tuer l'arabe et que ce crime a eu lieu à cause du soleil. Il prend conscience du ridicule de la situation : la salle éclate de rire.

L'avocat plaide les circonstances atténuantes. Il vante les qualités morales de Meursault. Mais celui-ci est ailleurs, il ne l'écoute plus ; sa vie lui revient en mémoire. Il éprouve une grande lassitude. Puis on s'empresse autour de son avocat pour le féliciter. Pendant les délibérations ce dernier se montre confiant, il croit en un verdict favorable. Une longue attente, un brouhaha, le silence de la salle, enfin le président fait lecture de la condamnation : Meursault aura "la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français".

Meursault refuse pour la troisième fois de voir l'aumônier. Il pense au "mécanisme implacable" qui le conduira à la mort, à ses chances de s'y soustraire. Apprendre qu'une seule fois, la roue s'est arrêtée, que le condamné à mort est parvenu à s'échapper, lui suffirait : " mon cœur aurait fait le reste". Il se souvient de son père qui avait assisté à une exécution capitale. Lui s'il était libre, il irait assister à toutes. Il pense à tous éléments de la mise en scène : la guillotine, l'aube ... Meursault sait que c'est à l'aube que les bourreaux viendront le chercher. Lorsque le matin arrive, il sait qu'il a gagné un jour de sursis supplémentaire. Il lui arrive même de songer à l'éventualité d'une grâce. Cette pensée le remplit d'une joie insensée.

Meursault pense à Marie, qui a cessé de lui écrire, quand l'aumônier pénètre dans sa cellule. La conversation s'engage entre les deux hommes. Les paroles de douceur et d’espoir de l'aumônier mettent Meursault hors de lui. L'aumônier insiste pour que Meursault se repente, mais le condamné à mort lui répond qu'il ne sait même pas ce qu'est le péché. En le quittant l'aumônier indique à Meursault son intention de prier pour lui. Meursault se précipite sur l’aumônier, le saisit au collet et l’insulte. Après son départ, Meursault retrouve le calme et se laisse transporter par la nuit estivale : "Devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine".

B) Personnages

Le personnage principal est Meursault. Marie l'accompagne sur une bonne partie du roman. À ces deux personnages s'ajoute Raymond, qui est le déclencheur des troubles qui surviennent au personnage principal. Pour finir, citons le groupe d'Arabes qui intervient au moment de transition entre la première et la seconde partie.

1.   Le personnage principal : Meursault

Certains pourraient penser que, par le récit à la première personne, Camus a voulu s’identifier à son personnage central ; Peut-être ? Ce qui est sûr, c’est qu’il  a crée un personnage dont la psychologie chancelante est difficile à comprendre. Mieux, il a rompu la distance habituelle entre un romancier et son héros, pour lui donner l’impression d’être étranger à tout, y compris à lui-même. En réalité, il est un personnage incohérent, celui de toutes les contradictions possibles et qui refuse sa propre conscience. Il est atypique parce qu’il ne répond presque à aucun critère d’un personnage romanesque. Est-il vraiment un personnage ? On peut se poser cette question si tant est que Meursault refuse l’ascension sociale, est « inculte, ingrat envers sa mère et, pourquoi pas, criminel si l’occasion s’en était présentée… ». Ce personnage d’une insensibilité mémorable à l’enterrement de sa mère, est pourtant émotionnel, du moins il a le sens de l’honneur et de la responsabilité. Son étrangeté s’explique par son étonnant immobilisme dans ses rapports avec les autres ; il rejette les normes sociales, la justice des hommes, et même celle de Dieu. L’étranger qu’il est explique le caractère absurde de sa vie, car Albert Camus affirme dans ses carnets : « L’Etranger décrit la nudité de l’homme face à l’absurde ». La dernière énigme qui caractérise le personnage est sa relation avec le lecteur qui sans doute a du mal à le juger.

2.   Les personnages secondaires

a.    Les proches de Meursault

Ce sont des personnages qui appartiennent au même environnement que Meursault. Il s’agit d’Emmanuel, de Marie Cardona (ses collègues de bureau) de Céleste, Salamano et Raymond Sintès (ses voisins de quartier). Il faut noter que Meursault ne définit pas la nature des relations qui le lient à ces personnages. En réalité, il ne se pose même pas de question sur eux, ce qui l’intéresse le plus c’est le profit qu’il peut tirer d’eux (Cf. l’Epanchement charnel avec Marie par exemple). A la limite ces personnages, qui entourent Meursault, ont honteusement abusé de sa naïveté et de sa générosité ; Raymond par son comportement sordide est à l’origine de tout le drame absurde dans lequel Meursault s’est empêtré, mieux par ses propos il l’enfoncera davantage dans le meurtre de l’arabe ; Quant à Marie elle semble se complaire de la situation de Meursault, elle se réjouit même de l’avoir perdu. En somme Marie et Raymond ont participé inéluctablement à la déchéance absurde de Meursault.

b.    Les autres personnages

Il s’agit de tous les personnages dont la présence n’influe pas sur l’intrigue, encore moins sur le comportement du héros. Ils sont anonymes, comme la femme que Meursault observe au dîner organisé chez Céleste et, qui est convoqué au procès pour le seul motif d’avoir dîné avec lui, ou parfois nommés comme le vieux Pérez dont l’apparition dans le roman est désintéressée et sporadique. Masson, lui, n’apparaît aux côtés de Meursault que pendant les moments les plus difficiles. Enfin, un groupe de personnages, « informes » aux yeux de Meursault, constitué d’arabes inconnus dont l’un d’entre eux, ennemi de Raymond sera la victime hasardeuse de Meursault.

C)   Le cadre spatio-temporel

Il permet de camper l’espace et le temps où se déroulent les principales actions.

1) L’espace

Les principales actions se déroulent à Alger. Camus ne manque pas aussi de faire habiter Meursault à Belcourt, un quartier où lui-même a passé son enfance. Au cœur de ce quartier il y a la rue de Lyon et le champ des manœuvres. D’autres espaces sont aussi évoqués comme la prison, le palais de justice où le sort de Meursault sera dramatiquement scellé, de même que l’asile de  Marengo où sa mère est internée. Mais l’espace le plus significatif c’est la plage située dans la banlieue d’Alger où tout a commencé, la véritable histoire du roman. C’est le lieu du crime, de l’absurdité de la vie. Il rappelle par l’éclat du soleil sur la grève la réalité du crime de Meursault.

2. Le temps

La première étape de l’histoire se déroule en 18 jours entre la réception, un jeudi, du télégramme qui annonce la mort de sa mère, et le dimanche du meurtre, probablement entre la fin du mois de juin et le début de juillet (cf. p.36).

La deuxième partie dure presque un an (de juillet à juin, cf. 105), y compris le temps du procès et de la détention en prison.

Le temps du roman est progressif dans l’ensemble, le narrateur ne revient jamais sur un évènement passé, il les fait se succéder dans une linéarité télégraphique, même si dans les chap. 1 et 2 de la deuxième partie il semble se figer.    

 

 

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Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultât. Le grand maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines suivants Retour de l'être aimé Retour d'affection en 7jours réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires Devenir star Gagner aux jeux de hasard Avoir la promotion au travail Envoûtements Affaire, crise conjugale Dés-envoûtement Protection contre les esprits maléfices Protection contre les mauvais sorts Chance au boulot évolution de poste au boulot Chance en amour La puissance sexuelle. agrandir son pénis Abandon de la cigarette et de l'alcool voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur whatsapp au 00229 61 79 46 97
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